Diététique du chercheur et de l'agégatif/certifiable

Je propose que l'on partage ici toutes ces petites choses quotidiennes qui aident à bien travailler.

Pour ma part : café (rien d'étonnant), travail dès la première heure du matin (la meilleure pour moi, celle où je suis le plus lucide), manger du poisson et du magnésium (il paraît que ça aide), ne pas faire de coupure trop longue (il faut que ça reste à mijoter) (Sénèque disait que la philo c'est comme un ressort tendu, si on fait une coupure il revient à sa position première, et alors faut tout recommencer !). Silence et bureau approprié.

Voilà pour le moment, et vous ?

Très très bonne idée ce sujet de discussion!!
Pour ma part, j'ai de grosses difficultés de concentration, alors je dirais: s'enfermer dans une pièce où il n'y a pas de tentations possibles (pas d'ordinateur, que les livres à lire), et avec juste une fenêtre ouverte pour respirer... Sérieusement, c'est ce qu'il me faudrait!
Comme nourriture, je dirais des sucres lents (pâtes, riz) la veille, ça aide. Au petit déjeuner, du thé et des tartines et une grosse salade à midi. Le matin est pour moi aussi le meilleur moment pour bosser, mais c'est aussi celui où j'ai le plus de tentations (aller voir mes mails, et puis ça traîne...)

Je ne parviens à bosser que dans les cafés, et souvent avec de la musique...

Pour ma part, quand j'étais à la Sorbonne, je passais mes journées en bibliothèque pour travailler, c'est encore là que j'étais le mieux.
Je suis d'accord avec ce qui a été dit pour le travail le matin, mais j'ajouterais aussi que s'y mettre tôt le matin permet de bien travailler le reste de la journée : pour ma part, si à 15h je ne me suis pas encore mis au travail, c'est fichu pour la journée, il n'y a plus moyen de s'y mettre car tout ce que j'ai fait avant m'a déjà encombré l'esprit.

Dans la Bu de ma fac des gens mangent des pizzas et font des chasses à l'homme.. la médiathèque est un bon endroit: très calme et on évite d'être chez soi enfermé toute la journée. Chez soi il faut être très concentré pour éviter les nombreuses distractions.

Meta a écrit:

Je ne parviens à bosser que dans les cafés, et souvent avec de la musique...

Tout pareil!

Je cite ici la réponse que l'on m'a faite dans un autre forum (de Lettres) et que j'ai trouvée intéressante :

Citation :

Je suis d'accord avec Sénèque. j'avais bien du mal à faire comprendre à certaines personnes que si on ne reste pas dans une tension intellectuelle, il faut tout refaire dans le processus d'immersion, et qu'on perd un temps considérable en plongées et remontées au lieu de rester au fond à remuer le sable et ses trésors (puis souvent on retrouve plus l'endroit exact du coin à farfouiller).
oui bon, j'avais une autre comparaison, mais là c'est vraiment dans le cas des derniers mois de rédaction du Grantruc: celle du coureur de fond: lorsqu'il atteint un degré d'épuisement et de tension égaux, vers la fin, quand il doit tenir le coup en ne fixant plus que la ligne d'arrivée, c'est pas le moment pour lui de faire une pause kit-kat ou massage... car s'il s'arrête, il ne repart PLUS.

En ce qui me concerne, je travaille également mieux le matin, j'espère que mon emploi du temps me le permettra cette année. Sinon, j'avais essayé l'an dernier de suivre un emploi du temps à la semaine, pour essayer d'équilibrer mon temps de travail entre les différents aspects du programme d'agreg, sans quoi je ne bosse que ce qui m'intéresse... Cette année, j'aimerais essayer de planifier à l'avance le travail de la semaine. Vous arrivez à faire ce genre de truc vous?

Impossible pour moi de planifier. Mais j'aime bien la régularité.

Nouvelle question concernant la diététique du "travailleur intellectuel".
En lisant quelques pages sur la pensée chinoise (François Jullien, je découvre, j'aime bien), j'ai compris que le repos était aussi important que l'effort. En effet, comme on dit, le mieux est l'ennemi du bien.
Donc, je me demande : comment bien glander ?
Question paradoxale, sans doute, lorsqu'on fait une thèse et un remplacement en philo (et une vague préparation capes).
Mais sans doute capitale, me dis-je.
Donc, que faites-vous pour vous reposer tout en vous occupant ? Jeu vidéo, TV, sport, musées ?
Merci de partager vos astuces.

Un bon pétard et un film de Kurosawa!

Baiser, ça détend...

euh... bonne question...
Je traîne sur Internet, je regarde un film, je vais faire un tour dehors, j'écoute de la musique... Mais ça ne me rend pas plus efficace pour autant, au contraire! Je crois que je ne suis pas vraiment capable de glander, en fait.

Citation :

Baiser, ça détend...

il faut avoir quelqu'un sous la main... or la vie d'agrégatif n'est pas très propice aux rencontres...

Film, littérature, poésie sont aussi très détendants. Mais quand tu as vraiment besoin de ne pas trop utiliser ton cerveau: regarder le ski de fond (c'est fou ce que c'est reposant de les voir fare du sport), bon faire soi-même du sport: nager surtout, boire des bières avec ses amis (ou seul!) est mon grand réconfort post-dissert du samedi!

Mais j'ai une question qui me taraude... Quelle vie sociale avez-vous? Je veux dire, vous avez réussi à garder contact avec vos amis, les voir aussi souvent que possible, vous avez le temps de voir du monde?
En ce qui me concerne j'ai perdu contact avec beaucoup de monde à force de travailler (trop!), je ne vois plus que mes colocs (heureusement, sinon je serais déjà devenue folle!)

Pour ma part, je suis agrégatif et ai un petit groupe d'amis (agrégatifs eux aussi) avec qui je peux boire des pots! Et je garde précieusement 2 amis proches (non agrégatifs) avec qui j'essaie de passer du temps... Enfin, un cercle très élargi que je croise lors de soirées... (les quelques soirées que je m'accorde)
Mais j'avoue laissé en jachère ma vie sentimentale... et par ailleurs, craindre de perdre ces amis agrégatifs après les résultats du concours (recalés, mutés, etc.)...

Emile a écrit:

Pour ma part, je suis agrégatif et ai un petit groupe d'amis (agrégatifs eux aussi) avec qui je peux boire des pots! Et je garde précieusement 2 amis proches (non agrégatifs) avec qui j'essaie de passer du temps... Enfin, un cercle très élargi que je croise lors de soirées... (les quelques soirées que je m'accorde)
Mais j'avoue laissé en jachère ma vie sentimentale... et par ailleurs, craindre de perdre ces amis agrégatifs après les résultats du concours (recalés, mutés, etc.)...

Rassurez-vous, c'est pire après

Pire pour la vie sentimentale??

Emile a écrit:

Pire pour la vie sentimentale??

Pour la vie sentimentale, non, mais du coup, si t'as une vie sentimentale, bah plus trop le temps pour les amis, surtout que souvent, ils sont dispersés...

Le concours ruine la vie sociale, et la salle des profs c'est moyen pour se faire des connaissances

Mais je suppose que dans la salle des profs, tu ne trouves pas forcément quelqu'un qui soit proche de ton âge, non? Ca peut arriver, mais ce n'est pas systématique

ça tourne autour de 45 ans, mais beaucoup sont très sympas, et beaucoup de profs restent un peu des lycéens attardés j'ai l'impression (après plusieurs repas avec eux à la cantine)

ah ouais, mais du coup pour commencer une vie sentimentale, c'est pas forcément idéal à moins de ne pas être dérangés par les éventuelles différences d'âge, par rapport à nous, futurs/jeunes profs généralement beaucoup plus jeunes... Mais c'est sûr que pour des relations amicales ça va (enfin, pas d'âge pour ça)!

lene75 a écrit:

si t'as une vie sentimentale, bah plus trop le temps pour les amis

Euh... ou pas ? ^^

zizza a écrit:

ah ouais, mais du coup pour commencer une vie sentimentale, c'est pas forcément idéal à moins de ne pas être dérangés par les éventuelles différences d'âge, par rapport à nous, futurs/jeunes profs généralement beaucoup plus jeunes...

Je ne doute pas que les collègues plus âgés ne seront pas dérangés par de la chair fraîche ...

Sinon, il faut muter à Créteil, il y a des tas de jeunes profs (mais en philo. contrairement aux autres disciplines, c'est difficile, le philosophe étant viscéralement attaché à Paris ).