Sujets Agrégation interne

Bravo !

Pas bon pour moi (13 et 09). Je la passe pour la première fois, barre à 12...ça plaisante pas

Et si certains aguerris de l'écrit ont compris comment gagner en points les conseils sont bienvenus.





Ceci dit je n'ai jamais vraiment compris et mes bonnes et mes mauvaises notes aux concours.

fabopoulos a écrit:

Admissible !

Y en a-t-il par ici qui ont passé les épreuves orales, et qui peuvent donner des conseils ?

Bravo , moi ce n'est pas pour cette année! 10et 09. J'irais peut être assister à une leçon ou une explication l'histoire de préparer l'oral de l'année prochaine.

Candide a écrit:

fabopoulos a écrit:

Admissible !

Y en a-t-il par ici qui ont passé les épreuves orales, et qui peuvent donner des conseils ?

Bravo , moi ce n'est pas pour cette année! 10et 09. J'irais peut être assister à une leçon ou une explication l'histoire de préparer l'oral de l'année prochaine.

9, 10 ou 13 sont déjà de bonnes notes. Même si on n'est pas admissible, ça veut clairement dire que c'est du bon boulot. C'est juste qu'il y a des copies qui, aux yeux des correcteurs, se sont avérées plus complètes, plus pertinentes, plus précises.

En ce qui me concerne, j'avais eu 8 et 8 l'année dernière, et j'en étais déjà bien content. Pour cette année, je ne sais pas trop quelle valeur peuvent avoir mes conseils, vu que je ne connais pas encore mes notes. Je sais que je n'ai pas fait preuve d'une culture philosophique très pointue ou originale, que mes concepts auraient pu être plus précis. Par contre, je me suis efforcé d'être très très clair, de produire un propos bien problématisé, de toujours faire extrêmement attention aux spécificités du texte ou du sujet, et d'instruire le propos à partir d'exemples probants et travaillés. J'ai bien géré mes efforts durant le temps imparti et pris soin de prendre le temps de bien me relire. Pour la dissertation, il m'est arrivé la même chose qu'au capes, où j'avais bien réussi : j'ai commencé à écrire toute la dissertation au brouillon au bout d'une demi-heure.

fabopoulos a écrit:

j'ai commencé à écrire toute la dissertation au brouillon au bout d'une demi-heure.

Tu peux préciser ?

fabopoulos, entraîne toi avec un collègue ou la formation continue, qui te donne des sujets. S'il n'y a personne piaf auprès de l'Inspection.

Tu dois maîtriser le tempo de l'exercice (leçon et commentaire ?), et varier les sujets, pour ne pas être déstabilisé trop vite.

Belle progression Fabopoulos.
Je pense que l'oral obéit au principe "clarté + intégrer les grands textes dans une réflexion pointue avec exemplification détaillée", les attendus de l'écrit m'intriguent bien davantage : je n'ai pas bossé du tout le thème du temps - donc incapable d'intégrer sérieusement des éléments éclairants extérieurs au texte de Merleau - et je n'ai jamais lu plus d'une page de cette auteur, à ma grande honte, de toute ma vie. Et 13.

POur la dissert (09), j'ai peur qu'elle ait été une démonstration des connexions conceptuelles possibles autour du sujet avec pléthore d'auteurs (méthode m'ayant assuré jadis un 14 à l'externe, jadis).
Peut-être faut-il creuser la question avec moins de monde mais plus en profondeur.

Meta a écrit:

fabopoulos a écrit:

j'ai commencé à écrire toute la dissertation au brouillon au bout d'une demi-heure.

Tu peux préciser ?

Il faudrait que je retrouve mon brouillon (si je ne l'ai pas jeté lors de mon déménagement). D'après mes souvenirs, j'ai commencé par faire l'analyse du sujet (comme je m'efforce de l'apprendre à mes élèves) et, progressivement, en prenant possession du sujet, je me suis mis à écrire une première analyse, pour me rendre compte qu'elle serait judicieuse dès l'introduction. Après, je me suis lancé dans une autre analyse, intégrée à la première partie. A partir de là, j'ai tiré le fil, jusqu'à la conclusion. Après, j'ai pu passer les 3h30 d'écriture au propre à recopier, compléter, clarifier et soigner cette première écriture. Ce n'était pas prévu, mais je n'ai pas perdu de temps à réfléchir à ce que je devais faire.

Cela tient peut-être à l'habitude de faire et défaire des plans dialectiques (avec les élèves, dans la construction des cours eux-mêmes)... A force, on coule sa pensée dans cette forme. Je ne sais pas si c'est une bonne chose pour la pensée elle-même, mais pour tout exercice scolaire, c'est utile.

W a écrit:

Belle progression Fabopoulos.
Je pense que l'oral obéit au principe "clarté + intégrer les grands textes dans une réflexion pointue avec exemplification détaillée", les attendus de l'écrit m'intriguent bien davantage : je n'ai pas bossé du tout le thème du temps - donc incapable d'intégrer sérieusement des éléments éclairants extérieurs au texte de Merleau - et je n'ai jamais lu plus d'une page de cette auteur, à ma grande honte, de toute ma vie. Et 13.

POur la dissert (09), j'ai peur qu'elle ait été une démonstration des connexions conceptuelles possibles autour du sujet avec pléthore d'auteurs (méthode m'ayant assuré jadis un 14 à l'externe, jadis).
Peut-être faut-il creuser la question avec moins de monde mais plus en profondeur.

Je suis en train de lire le rapport de l'année dernière. C'est vraiment instructif (ce qui n'est pas toujours le cas). Le passage suivant me parait très juste et vaut à mon sens aussi bien pour l'écrit que pour l'oral :

"Le but que doit viser une leçon n’est pas de disposer en un plan plus ou moins progressif les différentes réponses qu’on connaît ou qu’on imagine aux questions que pose le
sujet, mais de montrer qu’on sait s’interroger, s’étonner, chercher les présupposés des réponses que l’on conçoit, et ceux des questions elles-mêmes, en radicalisant ainsi le
questionnement ; et de montrer qu’on sait mener ces recherches de façon méthodique et en construisant un ordre des questions plutôt qu’un ordre des réponses. C’est cette alliance d’un questionnement toujours ouvert et d’un cheminement méthodique qui fait tout l’art et la difficulté de la leçon. Cette qualité fut celle des meilleures leçons qu’il a été donné d’entendre au jury."

W a écrit:

Et si certains aguerris de l'écrit ont compris comment gagner en points les conseils sont bienvenus.
[/i]

même demande que W. pour l'année prochaine.
Fabopoulos tu avais pris quel texte?
Pour ma part, j''ai choisi celui de Platon peut être un mauvais choix? et ma collègue qui a fait le même choix a eu exactement la même note.
Pour la leçon orale , il faut qu'elle soit complète en 30 minutes c'est-à-dire qu'elle fasse un tout . Un peu comme on le fait avec nos élèves quand on traite une question d'une notion.
bon courage

Merci Candide. Pour le coup, j'ai choisi le texte de Merleau. Avant tout par défaut, quand j'ai vu le texte de Platon, je me suis vite dit qu'il était intraitable sans une bonne connaissance de l'auteur, et ce n'est pas mon cas. Quant au texte de Merleau, à mon sens, était traitable sans une grosse culture philosophique. Il était blindé de passages paradoxaux et donnait l'occasion de problématiser comme un petit fou. Certains passages étaient bien tordus quand même ; je n'ai toujours pas bien compris la référence à Kant, par exemple.

Bardamu a écrit:

Tu dois maîtriser le tempo de l'exercice (leçon et commentaire ?), et varier les sujets, pour ne pas être déstabilisé trop vite.

Que veux-tu dire par "varier les sujets" ?

Je suis en train de lire le rapport de l'année dernière. C'est vraiment instructif (ce qui n'est pas toujours le cas). Le passage suivant me parait très juste et vaut à mon sens aussi bien pour l'écrit que pour l'oral :

"Le but que doit viser une leçon n’est pas de disposer en un plan plus ou moins progressif les différentes réponses qu’on connaît ou qu’on imagine aux questions que pose le
sujet, mais de montrer qu’on sait s’interroger, s’étonner, chercher les présupposés des réponses que l’on conçoit, et ceux des questions elles-mêmes, en radicalisant ainsi le
questionnement ; et de montrer qu’on sait mener ces recherches de façon méthodique et en construisant un ordre des questions plutôt qu’un ordre des réponses. C’est cette alliance d’un questionnement toujours ouvert et d’un cheminement méthodique qui fait tout l’art et la difficulté de la leçon. Cette qualité fut celle des meilleures leçons qu’il a été donné d’entendre au jury."[/quote]

En effet, si l'esprit est celui-ci je comprends mieux, beaucoup mieux ma note de dissertation. Assistant à des oraux d'agreg externe, j'avais remarqué le caractère toujours ouvert/réouvert que certains candidats donnaient à leur leçon. Je me disais : "mais quand va-t-il (elle) enfin fermer une porte dans sa progression ?", "ça se mouille pas trop", etc. Ces candidats avaient au-dessus de la moyenne parfois.

fabopoulos a écrit:

Merci Candide. Pour le coup, j'ai choisi le texte de Merleau. Avant tout par défaut, quand j'ai vu le texte de Platon, je me suis vite dit qu'il était intraitable sans une bonne connaissance de l'auteur, et ce n'est pas mon cas. Quant au texte de Merleau, à mon sens, était traitable sans une grosse culture philosophique. Il était blindé de passages paradoxaux et donnait l'occasion de problématiser comme un petit fou. Certains passages étaient bien tordus quand même ; je n'ai toujours pas bien compris la référence à Kant, par exemple.

J'ai eu exactement le même sentiment ! Je n'ai toujours pas compris la référence à Kant et pas non plus clairement saisi quel était le référent de "son" dans le "est donnée avec son ek-stase". Pour moi : l'ek-stase de la cohésion d'une vie. Proust qui foule les pavés de l'hôtel de Guermantes et tout qui s'ouvre. Voilà comment j'ai commenté.

Ah oui, ça aussi c'était coton. Personnellement, j'ai lu l'ek-stase d'une manière étymologique : ce qui se tient en-dehors. Du coup, j'ai pu travailler sur le couple immanence-transcendance : la question de savoir si le présent (si je me souviens bien) se tient ou non en lui-même... Bien vu, la référence à Proust.

A quand un jury d'analytiques furieux !!?

Plus sérieusement : varier les sujets = ne pas faire seulement ceux où tu excelles, où tes argumentaires sont rodés. L'enseignement oblige à avoir une gamme large mais qui a tendance à se répéter. Les sujets sur lesquels tu tomberas ne sont pas des énoncés de cours de Terminale, le rapport avec peut être très évasif. Regarde les sujets listés dans les rapports, et prends 30 min - 1h pour celui qui te semble le plus bizarre pour déterminer un plan+pb. Après demande à un collègue de te choisir un sujet de ce genre, et qui écoutera ta leçon (faut un type ou une nana sans pitié). La simulation d'oral est décisive, je le répète (à côté de toi tu auras des gens d'Ile de France dont la préparation continue est bétonnée (ce sont des académies pas pauvres), et qui seront presque aussi coatchés que les sorbonnards).

Bardamu a écrit:

A quand un jury d'analytiques furieux !!?

Plus sérieusement : varier les sujets = ne pas faire seulement ceux où tu excelles, où tes argumentaires sont rodés. L'enseignement oblige à avoir une gamme large mais qui a tendance à se répéter. Les sujets sur lesquels tu tomberas ne sont pas des énoncés de cours de Terminale, le rapport avec peut être très évasif. Regarde les sujets listés dans les rapports, et prends 30 min - 1h pour celui qui te semble le plus bizarre pour déterminer un plan+pb. Après demande à un collègue de te choisir un sujet de ce genre, et qui écoutera ta leçon (faut un type ou une nana sans pitié). La simulation d'oral est décisive, je le répète (à côté de toi tu auras des gens d'Ile de France dont la préparation continue est bétonnée (ce sont des académies pas pauvres), et qui seront presque aussi coatchés que les sorbonnards).

Pour les sujets, c'est ce que je vais faire : préparer des pelletés de sujets pour m'entraîner et fixer ou améliorer des habitudes et, autant que possible, fixer des points faibles, pour les corriger. Par contre, je n'ai pas l'intention de faire de simulation d'oral. J'ai le sentiment que ça me sera plus nuisible qu'autre chose. Enfin, de toutes façons, on va commencer par manger de la copie de terminale en cette aube de dimanche pascal !

Honnêtement, les conseils de Bardamu me semblent les meilleurs possibles y compris pour ce qui regarde la simulation. Je ne sais pas depuis combien de temps tu n'as pas préparé un oral en temps limité, dans les conditions mêmes de l'épreuve, mais si tu peux compter sur quelqu'un pour t'entendre durant la grosse demi-heure que ça dure, et te faire les remarques appropriées, ça me semble le plus important.

fabopoulos, aucune préparation (sinon par exemple pour des examens très précis et pointues, type internat de médecine) n'est satisfaisante dans l'exercice de l'exhaustivité : 1/ c'est impossible, sinon en droit du moins en fait 2/ ce n'est pas ce qui est requis 3/ c'est inutile

je ne vois vraiment pas en quoi ce serait un mauvais exercice : certes ce n'est pas gratifiant, surtout pour un prof qui enseigne depuis longtemps et qui doit savoir ce qu'il vaut. Mais c'est un concours, et cela n'a aucun sens de faire comme si un certain type de comportements ne conduisait pas à une meilleure maîtrise des règles.

donc, on se retrouve après les oraux fabopoulos, mais si tu ne simules pas d'oral, je ne donne pas cher de ta peau (1/ j'ai statistiquement peu de chances de me tromper 2/ je ne prodigue sur ce forum que de bonnes idées, ça devrait commencer par se savoir !).

Bardamu a écrit:

fabopoulos, aucune préparation (sinon par exemple pour des examens très précis et pointues, type internat de médecine) n'est satisfaisante dans l'exercice de l'exhaustivité : 1/ c'est impossible, sinon en droit du moins en fait 2/ ce n'est pas ce qui est requis 3/ c'est inutile

je ne vois vraiment pas en quoi ce serait un mauvais exercice : certes ce n'est pas gratifiant, surtout pour un prof qui enseigne depuis longtemps et qui doit savoir ce qu'il vaut. Mais c'est un concours, et cela n'a aucun sens de faire comme si un certain type de comportements ne conduisait pas à une meilleure maîtrise des règles.

donc, on se retrouve après les oraux fabopoulos, mais si tu ne simules pas d'oral, je ne donne pas cher de ta peau (1/ j'ai statistiquement peu de chances de me tromper 2/ je ne prodigue sur ce forum que de bonnes idées, ça devrait commencer par se savoir !).

Effectivement, ça ne sert à rien d'accumuler des connaissances nouvelles en vue de l'oral. Je n'en aurai guère le temps, et je reste convaincu que ce qui joue est un savoir longuement acquis et mûrement réfléchi.

Sur l'entraînement à l'oral, j'en doute encore. Je ne dis pas que c'est une mauvaise méthode, bien entendu, mais je tire les leçons de ce qui m'a permis de réussir et de ce qui a provoqué mes échecs. Je sais que si je prépare dans le stress et avec la peur de faire des erreurs, je ne suis pas très bon. Ca a plutôt pour effet de me paralyser. Je peux être bon si je suis dans les bonnes dispositions au bon moment, avec l'envie de bien faire et cette simple joie qui consiste à réfléchir et à transmettre, aussi clairement que possible, mes propres réflexions. Après lecture du dernier rapport, je sens que je peux rentrer sans trop de difficulté dans les exigences qui sont celles du jury.

De toute façon, je ne vais sérieusement commencer à m'y mettre que dans une bonne semaine. Pour l'instant, il me faut finir un paquet de copies, finaliser la préparation des cours avant les vacances (et accessoirement continuer les travaux dans ma nouvelle maison et m'occuper de ma progéniture !).

Ah sinon, je lis avec beaucoup de plaisir Proust et les Propos d'Alain.

Quant à savoir si l'admission dira la vérité sur la qualité de la préparation, cela reste difficile à savoir. Le peu de préparation dont je disposerai ne changera pas grand chose, et l'admission dépend, entre autres, de mes notes à l'écrit, de la prestation des autres candidats et des sujets sur lesquels je tomberai. Alea jacta est !

Fabopoulos: as-tu déjà des dates pour les épreuves orales?
J'aimerais assister à des oraux pour me faire une idée.
Merci pour ta réponse.

Je n'ai pas reçu ma convocation, mais le site Publinet indique que ça se passe à Louis-le-Grand du 24/04 au 27/07.

fabopoulos a écrit:

Je n'ai pas reçu ma convocation, mais le site Publinet indique que ça se passe à Louis-le-Grand du 24/04 au 27/07.

Merci j'irais les 24 et 25, voir ce que cela donne.

De mon côté j'ai raté de justesse : 10,5 pour une barre d'admission à 11. Je n'ai pas démérité mais pas de note transcendante (10 et 14 à l'écrit, 7 et 11 à l'oral). Morale de l'histoire : pour l'année prochaine je me mets vraiment au boulot, d'autant que les thèmes proposés sont plus dans mes cordes (la société, la croyance).

C'est diablement encourageant des notes pareilles !


Si tu as un peu de temps, pourrais-tu décrire les épreuves orales que tu as passées ? Différentes de celles de l'agreg externe selon toi ? As-tu ces points de comparaison ?